Un monde en paix est-il possible ?
Est-il possible de créer un monde plus heureux ou n’est ce qu’une illusion voire une douce utopie ?
Cette interrogation est légitime dans nos sociétés conflictuelles et lève un débat indispensable pour bâtir les années à venir.
Tout est interdépendant
Tout s’effondre autour de nous, doucement, de façon invisible à nos yeux et à nos consciences. (Un excellent ouvrage à lire pour commencer à approfondir le sujet : “Comment tut peut s’effondrer” co-écrit par Pablo Servigne et Raphael stevens )
Des systèmes entiers d’eco-système naturels disparaissent dans le silence, des populations sont déportées à cause des conditions climatiques difficiles dans l’indifférence.
À notre échelle humaine, nous en sommes encore à programmer des génocides comme à Gaza et les populations autochtones d’Amazonie…
Nous effaçons de notre conscience la triste réalité d’un steak de viande ou d’une omelette dans notre assiette…
Après ces multiples constats tous plus alarmants les uns que les autres, nous venons à nous demander si l’être humain sera réellement capable de sortir de cet égoïsme qui le dirige vers des comportements ou des tendances plus destructrices que constructives.
La question se repose alors, la paix extérieure peut-elle exister sans notre paix intérieure ?
Et inversement, est-il possible de trouver la paix dans un monde où les humains exercent une guerre permanente à l’encontre d’eux-mêmes et de la nature, cette planète qui est notre terre d’accueil et que nous devrions chérir plus que tout ?
La clé pour trouver la lumière dans cet obscurantisme ambiant et croissant est le respect.
Ériger le respect de soi et de la vie que nous véhiculons, le respect de la vie et du Vivant qu’il soit animal, végétal, minéral, humain.
Nos choix individuels (alimentation, consommation, mode de vie) ont des conséquences collectives. Ce que nous vivons aujourd’hui est le fruit de nos actions passées. Il est vital d’en prendre conscience pour agir de manière plus responsable.
Éveiller son sens critique
Développer son sens critique est une autre clé pour ne plus accepter les déclarations, proclamations et décisions qui vont à l’encontre de la paix dans le monde.
Les discours séduisants prolifèrent sur les réseaux sociaux et autres médias.
Nous ne voulons plus de pensée critique mais une morale qui nous rassure. Nous voulons un concept à gober tel un oeuf pour ne plus avoir à nous interroger mais seulement adhérer à un camp, une cause. Pire parfois, faire le choix de croire aux fantasmes et propos non vérifiables de quelques personnalités qui font de leur ressenti une vérité universelle.
« L’esprit critique ce n’est pas faire le tri entre ce qui nous parle ou pas, mais justement s’efforcer de comprendre ce qui nous dérange, interroger nos certitudes et laisser une chance à ce qui heurte notre confort de pensée d’ébranler nos convictions »
C. Laquièze
Dans un système de communication d’informations saturé, il est alors essentiel de développer une pensée autonome construite sur des expérimentations et vérifications personnelles.
Bruno Lallement aime à répéter « Ne croyez rien aveuglément, pas même ce que je vous dis. Allez vérifier à la lumière de votre propre expérience »
Un monde plus en paix et respectueux est composé de peuples en paix qui vivent en intelligence collaborative pour le bien de tous.
Pour exemple, la tradition amérindienne gérait sa vie collective et communautaire en appliquant cette philosophie altruiste de la responsabilité portée par les choix et les actes pour les sept générations à venir.
Les dangers de la dispersion
Savoir ce que l’on veut détermine la ligne de conduite à suivre et est le l’opposé de la dispersion.
Voulons-nous vraiment un monde en paix ?
La surabondance d’informations plus ou moins vérifiables est un appel à la dispersion mentale. Cette dernière nous éloigne de l’essentiel et brouille les pistes, nous nous perdons dans un monde flou et trouble qui effraye.
Ce débordement conduit à rendre l’esprit paresseux. Nous restons à la surface des choses et nous nous en référons aux jugements prompts, aux indignations à la demande. Nous validons ou condamnons, nous aimons ou rejetons, nous « likons » ou bannissons.
La pratique de la méditation, celle de l’entrainement de l’esprit aide prendre une saine distance de cette profusion informative. Elle autorise à retrouver la clarté d’esprit, la stabilité et la cohérence intérieure. La méditation est une clé majeure pour rassembler les conditions nécessaires à une vie alignée et bénéfique pour tous. Nous redevenons ainsi nos propres auteures et autrices de nos pensées, de nos choix, de nos décisions.
Il est plus qu’urgent désormais de prendre le temps de réfléchir, de pratiquer, d’intégrer. À l’inverse du zapping constant, la voie de la conscience nécessite engagement, patience et profondeur.
Une intention juste pour une action juste
La qualité de ce que nous mettons dans ce monde et la façon dont il se construit dépend de nos intentions.
La plus douce et pacifique est la suivante :
« Comment puis-je être bénéfique à moi-même et aux autres ? »
Cette question centrale va guider chacun de nos actes et de nos actions. Ainsi pouvons nous commencer et/ou continuer à semer des graines constructives pour l’avenir, même si nous savons que les fruits ne seront pas immédiats.
Il s’agit aussi de l’influence de nos désirs, ne penser que pour « moi » et mon plaisir immédiat, à court-terme, n’en déplaise à celles et ceux qui naitront après moi.
L’altruisme est de penser collectivement, aussi bien pour les générations présentes qu’à venir. C’est l’attention à l’autre afin de ne nuire à personne.
C’est ainsi que se plante la semence de la paix, dans le coeur et l’esprit.
Vers une autonomie véritable
Être libre, c’est penser par soi-même, c’est être guidé par une intention bienveillante, et agir avec discernement.
Cela implique de ne pas suivre aveuglément, mais d’expérimenter et de rester fidèle à sa propre vérité intérieure.
